Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 14977-61-8
Formule moléculaire brute : Cl2CrO2
Noms français :
Noms anglais :
Le chlorure de chromyle est utilisé notamment :
Mise à jour : 2018-03-21
Le chlorure de chromyle est un liquide rouge foncé qui peut paraître presque noir. Il a une odeur âcre désagréable.
En milieu de travail, l'exposition au chlorure de chromyle se fait autant par les vapeurs que par contact avec le liquide.
Exposition aux vapeurs:Aucune limite de détection olfactive pour le chlorure de chromyle n'a été trouvée dans la littérature consultée. Seule l'utilisation d'un instrument de mesure permet d'identifier le produit et d'en quantifier la concentration. Même si la volatilité du chlorure de chromyle est relativement faible (tension de vapeur = 20 mm de Hg à 20 °C, comparable à celle de l'eau), sa concentration à saturation (26 000 ppm à 20 °C) est largement supérieure à la VEMP (0,025 ppm ou 0,16 mg/m³) et à la DIVS (2,4 ppm ou 15 mg/m³). En conséquence, lors d'une fuite ou d'un déversement, une quantité importante du produit risque de s'évaporer et la concentration en vapeur de chlorure de chromyle dans l'air risque de dépasser la VEMP et la DIVS.Exposition au liquide:Ce produit s'évapore lentement et donc peut rester sur une surface assez longtemps. En cas de contact avec le liquide, il est irritant et corrosif. Ce produit réagit violemment avec l'eau pour former des composés toxiques. Un rinçage abondant à l'eau savonneuse devrait permettre de les éliminer.
Mise à jour : 1997-04-02
InflammabilitéCe produit est ininflammable.
Moyens d'extinctionInformations supplémentaires: Si le produit est impliqué dans un incendie, utiliser tout moyend'extinction convenant aux matières environnantes.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet et des vêtements protecteurs appropriés.
Mise à jour : 1999-12-23
Présentement, l'IRSST n'a pas de méthode d'analyse pour ce contaminant.
Remarques Le développement d'une méthode d'analyse par spectrophotométrie d'absorption atomique à four à atomisation électrothermique peut être envisagé.
Mise à jour : 2001-07-20
La Loi sur la santé et la sécurité du travail vise l'élimination des dangers à la source. Lorsque des mesures d'ingénierie et les modifications de méthode de travail ne suffisent pas à réduire l'exposition à cette substance, le port d'équipement de protection individuelle peut s'avérer nécessaire. Ces équipements de protection doivent être conformes à la réglementation.
Voies respiratoiresPorter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la VEMP (0,025 ppm ou 0,16 mg/m³).
PeauPorter un appareil de protection de la peau. La sélection d'un équipement de protection de la peau dépend de la nature du travail à effectuer.
YeuxPorter un appareil de protection des yeux s'il y a risque d'éclaboussures. La sélection d'un protecteur oculaire dépend de la nature du travail à effectuer et, s'il y a lieu, du type d'appareil de protection respiratoire utilisé.
Les équipements de protection respiratoire doivent être choisis, ajustés, entretenus et inspectés conformément à la réglementation.NIOSH recommande les appareils de protection respiratoire suivants selon les concentrations dans l'air :
Mise à jour : 2015-04-16
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. La manipulation doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC.Pour en savoir plus.
Éviter tout contact avec la peau. Porter un appareil de protection des yeux et, en cas de ventilation insuffisante, un appareil respiratoire approprié. Manipuler à l'abri des matières incompatibles. Informations supplémentaires: Manipuler seulement sous une hotte.
L'onglet Réglementation informe des particularités règlementaires de ce produit dangereux. L’entreposage doit être conforme aux dispositions de la LSST et de ses règlements, tel que le RSST (notamment la section X), le RSSM et le CSTC. Selon la situation, le chapitre Bâtiment du Code de sécurité et le CNPI peuvent également s'appliquer. Pour en savoir plus.
Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit sec. Conserver dans un endroit sombre et bien ventilé. Informations supplémentaires: Conserver dans un récipient de verre, d'aluminium ou d'acier, à l'abri de l'humidité.
Ramasser dans un contenant hermétique dûment identifié en utilisant une technique appropriée afin d'empêcher la contamination du milieu.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2018-03-29
Ce produit est absorbé par les voies respiratoires, la peau et les voies digestives.
Ce produit est irritant et corrosif pour la peau, les yeux et les voies digestives. La gravité des symptômes peut varier selon les conditions d'exposition (durée de contact, concentration du produit, etc.). Ce produit est irritant pour les voies respiratoires.
Les substances corrosives sont capables de produire de graves brûlures, des vésicules, des ulcères, de la nécrose ou des cicatrices permanentes de la peau. Elles peuvent aussi produire des brûlures et des lésions irréversibles aux yeux, voire de la cécité.
Ce produit réagit violement au contact de l'eau et dégage des produits irritants ou corrosifs pour les voies respiratoires tels que le chlore gazeux, le chlorure d'hydrogène et l'acide chromique.
L'inhalation de fortes concentrations peut causer de l'oedème pulmonaire. Les symptômes de l'oedème pulmonaire (principalement toux et difficultés respiratoires) se manifestent souvent après un délai pouvant aller jusqu'à 48 heures. L'effort physique peut aggraver ces symptômes. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.
Aucune donnée concernant les effets aigus de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Aucune donnée concernant les effets chroniques de ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Pour une évaluation complète des propriétés toxicologiques, veuillez vous référer aux autres sections de cette fiche.
Aucune donnée concernant la sensibilisation respiratoire et cutanée pour ce produit n'a été trouvée dans les sources documentaires consultées. Cependant, il est reconnu que tous les composés de chrome (VI) (solubles et insolubles) ont un potentiel de sensibilisation.
Malgré le grand nombre d'individus exposés aux composés de chrome (VI) (aussi appelés chromes hexavalents ou chromates), peu de cas de sensibilisation respiratoire (asthme) à ces produits ont été décrits. Des études montrent cependant que les composés de chrome (VI) causent de la sensibilisation respiratoire en milieu de travail. Des cas de travailleurs ayant présenté une réponse positive à des tests de provocation bronchique sont rapportés dans la littérature. Chez ces individus, le type de réaction bronchique n'était pas relié au type de réponse cutanée. Par exemple, des réactions bronchiques retardées ont été observées chez des sujets ayant un résultat positif au test cutané par injection (prick test) et un résultat négatif au test cutané fermé (patch test). D'autres ont eu une réaction bronchique immédiate avec un résultat négatif au test cutané par injection et une réponse positive au test cutané fermé. Des IgE spécifiques au chrome ont été trouvés chez des travailleurs montrant une réponse bronchoconstrictive immédiate. Cependant, le mécanisme par lequel les composés de chrome causent l'asthme n'est pas bien défini. Il y a présentement peu d'évidences de mécanisme immunologique.La sensibilisation cutanée est plus fréquente que la sensibilisation respiratoire. La prévalence d'allergies cutanées aux chromates est de 1 à 3 % dans la population en général. En milieu de travail, les chromates sont responsables d'environ 5,6 % des cas de sensibilisation cutanée. Cette allergie se retrouve surtout chez les travailleurs de la construction exposés au ciment, mais aussi chez les travailleurs oeuvrant dans les domaines de l'électroplacage, du tannage du cuir, du textile (teintures), de l'imprimerie, des apprêts à peinture, de la soudure, etc. De nombreuses études ont montré le rôle bénéfique de l'ajout de sulfate de fer dans le ciment pour réduire le risque de sensibilisation aux composés de chrome (VI). Ces études montrent une diminution de la prévalence des dermites de contact chez les travailleurs exposés au ciment depuis l'ajout de ce produit.L'allergie cutanée causée par les chromates est typiquement localisée aux mains et aux pieds, mais elle peut aussi atteindre les membres inférieurs, le visage et les parties découvertes. Les lésions ont tendance à être sèches et fissurées, mais peuvent parfois être suintantes. Elles peuvent prendre différentes formes (papules croûtées, ulcères douloureux, eczéma, dermatite, etc). Une fois la sensibilisation établie, chaque exposition cause des réactions qui sont de plus en plus sévères et longues à guérir, et ce, malgré l'arrêt rapide de l'exposition. De plus, la dermatite peut persister malgré le changement de travail. Les raisons de cette persistance demeurent controversées. L'évolution vers une dermatose ainsi que l'omniprésence des chromates (dans l'environnement et les aliments) pourrait être en cause.
Les individus sensibilisés aux composés de chromes (VI) réagissent aussi aux composés de chromes (III).
InhalationEn cas d’inhalation, amener la personne dans un endroit aéré et la placer en position semi-assise. Si elle ne respire pas, lui donner la respiration artificielle. Éviter de donner la respiration bouche à bouche à moins d’utiliser un dispositif de protection buccale (à cause du danger de contamination pour la personne qui administre les premiers secours).
Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin. Administrer de l’oxygène s’ils le recommandent. L’administration d’oxygène nécessite une formation complémentaire, tel qu’indiqué dans le manuel Secourisme en milieu de travail de la CSST.
Les symptômes de l'oedème pulmonaire peuvent apparaître après un délai de plusieurs heures et sont aggravés par l'effort physique. Le repos et la surveillance médicale sont par conséquent essentiels.Contact avec les yeuxRincer rapidement les yeux en utilisant une grande quantité d’eau pendant au moins 30 minutes. Enlever les lentilles cornéennes s’il est possible de le faire facilement. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Contact avec la peauRetirer rapidement les vêtements contaminés en utilisant des gants appropriés. Rincer la peau avec de l’eau pendant au moins 20 minutes ou jusqu’à ce que le produit soit éliminé. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
IngestionNe PAS faire vomir. Rincer la bouche avec de l’eau. Appeler immédiatement le Centre antipoison ou un médecin.
Mise à jour : 1999-11-01
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1758
Autres sources d'information
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.