Répertoire toxicologiqueFiche complète
Numéro CAS : 7727-54-0
Formule moléculaire brute : H8N2O8S2
Noms français :
Noms anglais :
Agent oxydant, agent de blanchiment
Mise à jour : 1986-02-19
Solide poudreux, blanc, inodore
Mise à jour : 1994-05-15
InflammabilitéCe produit est inflammable dans les conditions suivantes:Peut s'enflammer en présence de matières réductrices.
Moyens d'extinctionInformations supplémentaires: Eau.
Techniques spécialesPorter un appareil respiratoire autonome muni d'un masque facial complet. Produits de décomposition: acide sulfurique, oxydes de soufre, ammoniac, ozone
StabilitéCe produit est instable dans les conditions suivantes: Il se décompose si chauffé à 120 degrés Celsius ou si en présence d'humidité (formation de peroxyde d'hydrogène ou d'ozone).
IncompatibilitéCe produit est incompatible avec ces substances: Avec les chlorates et l'acide perchlorique il y a risque d'explosion. Les agents réducteurs, les métaux en poudre, les acides forts, les alcalis, le soufre, les halogénures, les matières organiques.
Produits de décompositionInformation non disponible
Mise à jour : 1988-06-07
Porter des vêtements protecteurs appropriés.Ventiler adéquatement sinon porter un appareil respiratoire approprié.Ne pas manger et ne pas boire pendant l'utilisation.
Conserver dans un récipient hermétique placé dans un endroit frais et sec.Conserver à l'abri des matières réductrices.Conserver dans un endroit bien ventilé.
Couvrir d'hypochlorites, bisulfites ou sels ferreux, ces deux derniers en présence d'acide sulfurique dilué. Neutraliser à la soude et déverser à l'égout.
Consulter le bureau régional du ministère de l'environnement.
Mise à jour : 2012-10-25
En milieu de travail, ce produit est faiblement absorbé par les voies respiratoires. Il est également absorbé par les voies digestives.
Mise à jour : 2005-06-28
Ce produit est un irritant faible pour la peau et les yeux. Il peut également causer l'irritation des voies respiratoires et digestives.
Mise à jour : 2005-07-26
Ce produit est un sensibilisant respiratoire et cutané.
Plusieurs cas d'asthme, de rhinite, de conjonctivite ou de laryngite ont été rapportés chez des travailleurs exposés aux persulfates principalement dans le secteur de la coiffure.
Une étude a été effectuée dans une usine de production de persulfate d'ammonium et de persulfate de potassium chez 12 travailleurs directement impliqués dans la production et 40 autres travailleurs indirectement en contact avec les produits. Suite à des tests cutanés (prick), 8/52 travailleurs ont démontré au moins une réponse positive aux persulfates (2 travailleurs avec des réponses positives au persulfate de potassium, 3 au persulfate d'ammonium et 3 aux deux persulfates). Les contrôles n'ont démontré aucune réponse. Six des huit travailleurs avaient des problèmes respiratoires reliés au travail (nez qui coule, toux, souffle court) ainsi que des démangeaisons aux yeux. Il y avait une augmentation de la moyenne totale des IgE chez 16 travailleurs. Les travailleurs ayant des tests cutanés positifs ont démontré une diminution des valeurs des fonctions pulmonaires par rapport aux travailleurs ayant des tests cutanés négatifs.
Une étude rapporte le cas d'une coiffeuse qui a développé des problèmes respiratoires (rhinite, respiration bruyante, dyspnée) qui l'obligeaient à s'absenter de son travail. Les symptômes apparaissaient après quelques heures suivant l'exposition et s'aggravaient pendant la journée. Durant les fins de semaine ou durant la période de vacances, les symptômes disparaissaient. Elle avait une augmentation d'IgE totales lors des tests d'allergie. Une exposition au décolorant ainsi qu'au persulfate d'ammonium a provoqué une respiration bruyante et une dyspnée 3 à 4 heures suivant l'exposition. Un traitement médical a dû être effectué afin de bloquer les réactions.
Une autre étude rapporte des problèmes respiratoires (rhinite, asthme) chez une coiffeuse. Des tests cutanés (prick) avec le décolorant ont démontré des réponses positives ainsi qu'avec le persulfate d'ammonium contenu dans le décolorant. Aucune IgE spécifique n'a été détectée.
Une étude rapporte le cas de deux coiffeuses qui ont eu des éternuements associés avec des crises d'asthme qui se produisaient lors de l'utilisation de décolorant en poudre. Lors des jours de congés, les symptômes étaient absents. Des tests cutanés avec le décolorant ont démontré des réponses positives après 10 minutes chez une des coiffeuses, l'autre n'ayant pas été testée avec le décolorant. Cette même étude rapporte le cas d'une autre coiffeuse qui a eu des crises d'asthme accompagnées d'urticaire au visage. Les symptômes apparaissaient après avoir manipulé un décolorant au persulfate d'ammonium. Des tests cutanés se sont avérés positifs après 10 minutes et ont provoqué une crise d'asthme avec de l'urticaire.
Deux études rapportent le cas de deux coiffeuses qui ont développé une rhinoconjonctivite et de l'asthme bronchique après avoir manipulé un décolorant à base de persulfate d'ammonium.
Suite de la sensibilisation dans le champ « Commentaires »
Mise à jour : 2009-09-11
Une étude a été effectuée chez la souris par ingestion (nourriture; 0, 40, 100 et 250 mg/kg/jour; exposition des mâles : 2 semaines avant l'accouplement, pendant l'accouplement et 3,5 semaines après; exposition des femelles : 2 semaines avant l'accouplement, pendant la gestation et jusqu'au jour 4 de la lactation). Les auteurs n'ont pas observé de toxicité parentale, ni d'effet sur l'indice d'accouplement, de fertilité ainsi que sur la durée de la gestation. Aucun effet n'a été noté sur le nombre de rejetons et leur viabilié (Weaver 2004, cité dans OECD 2005).
Effets cancérogènes
Études chez l'animalUne étude effectuée chez la souris par application cutanée (véhicule acétone; 0 et 200 mg/l; 2 fois/sem.; pendant 51 semaines) n'a pas mis en évidence d'effet cancérogène) (Kurokawa et al. 1984, cités dans OECD 2005). Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicité Une étude effectuée chez la souris par application cutanée n'a pas montré d'effet promoteur (induction DMBA; 0 et 200 mg/l de persulfate d'ammonium; 2 fois/sem.; pendant 51 semaines) (Kurokawa et al. 1984, cités dans OECD 2005).
Études chez l'animalUne étude effectuée chez la souris par application cutanée (véhicule acétone; 0 et 200 mg/l; 2 fois/sem.; pendant 51 semaines) n'a pas mis en évidence d'effet cancérogène) (Kurokawa et al. 1984, cités dans OECD 2005).
Évaluation des autres aspects reliés à la cancérogénicité Une étude effectuée chez la souris par application cutanée n'a pas montré d'effet promoteur (induction DMBA; 0 et 200 mg/l de persulfate d'ammonium; 2 fois/sem.; pendant 51 semaines) (Kurokawa et al. 1984, cités dans OECD 2005).
Effet sur cellules somatiques
Études in vitroUn test d'abberrations chromosomiques sur des fibroblastes de hamster chinois s'est avéré négatif.
DL50
CL50
Suite de la sensibilisation
Des boulangers (44) ayant des problèmes d'allergie causée par les persulfates contenus dans la farine ont démontré des réponses cutanées positives chez 18 des 39 travailleurs testés avec le persulfate d'ammonium 1 à 2 % et chez 18 des 37 testés avec le persulfate de potassium 1 à 2 %. Aucun détail sur les tests effectués n'était rapporté. Ces mêmes travailleurs ont été testés dix ans plus tard (période durant laquelle les boulangers n'avaient pas de contact connu avec les persulfates); 27 des 44 travailleurs ont réagi avec le persulfate d'ammonium 5 à 10 % et 26 ont réagi au persulfate de potassium. Les mêmes tests étaient négatifs avec des groupes contrôles.
Le persulfate d'ammonium, utilisé principalement comme agent décolorant dans les teintures à cheveux, cause de la sensibilisation cutanée (eczéma, urticaire) chez un bon nombre de coiffeurs. Lors de tests cutanés fermés (patch), le taux de réponses positives (2,5 % de persulfate dans de la vaseline) peut varier de 8 à 37 % selon les études. Il semblerait que l'atopie n'est pas en cause dans la sensibilisation cutanée.
InhalationEn cas d'inhalation des poussières, amener la personne dans un endroit aéré. En cas de symptômes inhabituels apparaissant au cours des jours suivant l'exposition, consulter un médecin.
Contact avec les yeuxRincer abondamment les yeux avec de l'eau pendant 5 minutes ou jusqu'à ce que le produit soit éliminé. Si l'irritation persiste, consulter un médecin.
Contact avec la peauRetirer rapidement les vêtements contaminés. Rincer la peau avec de l'eau.
IngestionEn cas d'ingestion, rincer la bouche avec de l'eau. En cas de symptômes inhabituels apparaissant au cours des jours suivant l'exposition, consulter un médecin.
Mise à jour : 1999-11-01
Cette substance n'est pas réglementée selon l'annexe I du Règlement
Attention
Peut aggraver un incendie; comburant (H272) Nocif en cas d’ingestion (H302) Peut provoquer des symptômes allergiques ou d’asthme ou des difficultés respiratoires par inhalation (H334) Peut provoquer une allergie cutanée (H317)
Divulgation des ingrédients
Mise à jour : 2004-11-30
Classification
Numéro UN : UN1444
La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.