The section entitled For a Maternity Experience program is not available in English for this substance. Consult the French version.

Programme pour une maternité sans danger (PMSD)

Propriétés physiques pertinentes 1 2

Mise à jour : 2001-11-29

État physique : Liquide
Tension de vapeur : 175 mm de Hg    (23,3 kPa) à 20 °C
Point d'ébullition : 56,5 °C
Solubilité dans l'eau : 2,75 g/l à 20 °C
Masse moléculaire : 184,5

Voies d'absorption

Mise à jour : 2009-11-19

Voies respiratoires : Absorbé

Effets sur le développement 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Mise à jour : 2009-11-19

  • Il traverse le placenta chez l'humain.
  • Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate des effets sur le développement.

Placenta
Après l'anesthésie de femmes enceintes avec 0,5 ou 1,0 % d'enflurane, celui-ci a été mesuré dans les veines ombilicale et maternelle (Abboud et al., 1985).

Développement prénatal

Aucune étude n'a été identifiée chez l'humain.

Halsey (1981) a rapporté une diminution du poids foetal chez le rat (20 ppm; 8 heures/jour; 28 jours pré-accouplement et pendant toute la gestation).

Monk et al. (1982) ont répété l'étude précédente à une concentration de 200 ppm et n'ont pas observé d'effets néfastes.

Une étude de Green et al. (1982) chez le rat (200 ppm; 8 heures/jour; 5 jours/semaine; 28 jours pré-accouplement et pendant toute la gestation) a montré une augmentation des anomalies squelettiques mineures.

Strout et al. (1977) ont noté une diminution du poids foetal mais aucun effet sur la taille des portées (10,7 et 63,7 ppm; 8 heures/jour; jours 1 à 19 de la gestation). L'étude était limitée à ces deux paramètres.

Wharton et al. (1981) ont effectué trois études. Dans la première, des anomalies squelettiques mineures ont été observées ainsi qu'une maturation rénale retardée à 10 000 ppm (100, 1 000 et 10 000 ppm; 4 heures/jour; 7 jours/semaine; 21 jours pré-accouplement et jours 0 à 17 de la gestation). À cette dose, les mères étaient légèrement anesthésiées. Dans la seconde étude (mêmes conditions sauf que les mères étaient exposées aux jours 6 à 15 de la gestation seulement), les mères ont montré une réduction du gain de poids, alors que le poids foetal était réduit et qu'on observait une augmentation des anomalies squelettiques et viscérales mineures ainsi qu'une anomalie externe (fente palatine). Dans la troisième étude, les mâles ont été exposés (100, 1 000 et 10 000 ppm (5 500 ppm après 5,5 semaines); 4 heures/jour; 5 jours/semaine; pendant 11 semaines). Aucun effet néfaste n'a été observé.

Aucun effet tératogène et aucun effet sur le poids des foetus n’ont été observés chez des rats (500 et 12 500 ppm, 1 heure/jour ; jours 9 à 14 de la gestation) et chez des souris (500 et 7 500 ppm ; 1 heure/jour ; jours 7 à 12 de la gestation) (Saito et al., 1974).

Une étude préliminaire chez 8 rats a rapporté une diminution du poids foetal moyen mais aucune anomalie squelettique ou externe (3 200 ppm; 8 heures/jour; 7 jours/semaine; jours 1 à 21 de la gestation) (Pope et Persaud, 1977).

Mazze et al. (1986) n’ont observé aucun effet tératogène, mais une diminution faible du poids foetal (groupes exposés aux jours 8 à 10 et 14 à 16 seulement) chez des rats exposés à une concentration anesthésiante pour la mère (16 500 ppm; 6 heures/jour; jours de gestation 8 à 10 ou 11 à 13 ou 14 à 16).

Natsume et al. (1990) ont exposé des souris à de l'enflurane (concentration inconnue, jour 11 de la gestation ; pendant 8 heures). Ils ont observé une augmentation de l'incidence de la fente palatine chez les foetus prélevés le jour 18 de la gestation. Cependant, il est impossible de conclure à cause de l'absence de données quantitatives et de la concentration inconnue d'enflurane utilisée.

Une étude préliminaire chez le lapin (0, 35 000 ppm; 1 heure par trimestre de la gestation) rapporte une augmentation des anomalies, sans préciser lesquelles. De plus, aucune analyse statistique n'est mentionnée.

Développement postnatal

Après l'anesthésie de femmes enceintes avec 0,3 à 1,0 % d'enflurane, Abboud et al. (1985) et Stefani et al. (1982) n’ont observé aucun effet neurocomportemental chez des nouveau-nés âgés de 2 et 24 heures.

Chez des rats exposés (10,7 et 63,7 ppm; 8 heures/jour; jours 1 à 19 de la gestation), Strout et al. (1977) n’ont pas trouvé d’effet sur le poids des ratons à l’âge de 7, 14 ou 21 jours suite à l’exposition à 10,7 ppm. Le poids était diminué à l’âge de 7 jours, mais pas à 14 ou 21 jours, pour l’exposition à 63,7 ppm.

Peters et Hudson (1982), ont effectué plusieurs tests neurocomportementaux. Des effets significatifs sur l’apprentissage des souriceaux ont été observés dans le test du labyrinthe aux semaines postnatales 4, 8 et 14 (1 500 ppm ; 6 heures/jour ; jours 0 à 20 de la gestation).

Effets sur la reproduction 7 9 15 16 17 18 19

Mise à jour : 2009-11-19

  • Les données ne permettent pas de faire une évaluation adéquate des effets sur la reproduction.

Effet sur la reproduction

Aucun effet histopathologique dans les testicules n’a été observé chez des rats exposés à 20 ou 200 ppm (8 heures/jour; 5 jours/semaine; 100 jours) (Monk et al., 1982; Halsey, 1981).

Aucun dommage testiculaire n’a été observé après l'exposition de souris pendant et après la gestation (100, 1 000 et 10 000 ppm ; 4 heures/jour ; jours 12 à 19 de la gestation et à partir de l’âge de 5 jours jusqu’à 73 jours (Baden et al.,1980).

On a observé une augmentation des spermatozoïdes anormaux chez des souris exposées à 12 000 ppm (1 200 et 12 000 ppm; 4 heures/jour pendant 5 jours), 28 jours après la fin de l'exposition (Land et al., 1981).

Après une exposition à 3 000 ppm (4 heures/jour ; 5 jours/semaine ; 18 mois), Baden et al.(1982) n’ont observé aucun effet histopathologique sur les spermatozoïdes et les testicules.

Effet hormonal

Aucun effet sur les concentrations sériques de la testostérone, de l'hormone lutéinisante ou de l'hormone folliculo-stimulante n’a été observé chez les rats mâles ( 50 ppm pendant 9 jours, 500 ppm pendant 11 jours ou 1 000 ppm pendant 3 jours; 6 heures/jour) (Cameron et al. , 1983).

Effets sur l'allaitement 

Mise à jour : 2009-11-19

  • Il n'y a aucune donnée concernant l'excrétion ou la détection dans le lait.

Cancérogénicité 20 21 22 23 24

Mise à jour : 2009-11-19

Évaluation du C.I.R.C. : L'agent (le mélange, les circonstances d'exposition) ne peut pas être classé quant à sa cancérogénicité pour l'homme (groupe 3).
Évaluation de l'A.C.G.I.H. : Substance non classifiable comme cancérogène pour l'homme (groupe A4).

Le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC) considère que l'exposition aux anesthésiques volatils est inclassable quant à sa cancérogénicité pour l'homme.

Une étude de Baden et al. (1982) indique que l’exposition prolongée n’a pas entraîné d’incidence accrue de cancer chez les souris (3 000 ppm ; 4 heures/jour ; 5 jours/semaine ; 78 semaines).Une étude par exposition intermittente est arrivée à la même conclusion (625, 2 500 et 10 000 ppm ; jours 11, 13, 15, 17 de la gestation, puis exposition des souriceaux tous les deux jours à raison de 24 expositions) (Eger et al., 1978).

Mutagénicité

L'information relative à cette section n'est pas disponible actuellement.

Commentaires 

Mise à jour : 2009-11-19

Les anesthésiques volatils peuvent être regroupés en deux catégories. La première comprend les anesthésiques halogénés tels: l'halothane (fluothane), le méthoxyflurane (penthrane), l'enflurane (éthrane), l'isoflurane (forane), le sévoflurane (sevorane), et le desflurane (suprane), etc. La seconde, les anesthésiques non halogénés dont le seul représentant utilisé est le protoxyde d'azote. Les anesthésiques généraux volatils peuvent être employés seuls ou en association. Chez un patient, l'anesthésie générale peut également impliquer des agents pharmacologiques.

Références

  • ▲1.  National Institute for Occupational Safety and Health, NIOSH pocket guide to chemical hazards. 3 ed. Cincinnati, Ohio : NIOSH. (2007). [RM-514001]   https://www.cdc.gov/niosh/npg/default.html
  • ▲2.  Budavari, S. et O'Neil, M., The Merck index : an encyclopedia of chemicals, drugs, and biologicals. 12ème éd. Rahway (N.J.) : Merck. (1996). [RM-403001]
  • ▲3.  Ramazzotto, L.J. et Carlin, R.D., «Ethrane teratogenicity - a preliminary report.» Journal of Dental Research. Vol. 57, p. 289. (1978).
  • ▲4.  Mazze, R.I. et al., «Reproductive and teratogenic effects of nitrous oxide, halothane, isoflurane, and enflurane in Sprague-Dawley rats.» Anesthesiology. Vol. 64, p. 339-344. (1986).
  • ▲5.  Abboud, T.K. et al., «Comparative maternal and neonatal effects of halothane and enflurane for cesarean section.» Acta Anesthesiologica Scandinavica. Vol. 29, p. 663-668. (1985).
  • ▲6.  Natsume, M. et al., «Teratogenicity caused by halothane, enflurane, and sevoflurane, and changes depending on O2 concentration.» Teratology. Vol. 42, no. 6, p. 30A. (1990).
  • ▲7.  Monk, S.J. et al., «Is chronic exposure to enflurane teratogenic or toxic at 200 ppm : A study in rats.» British Journal of Anaesthesia. Vol. 54, p. 1139-1140. (1982).
  • ▲8.  Green, C.J. et al., «Chronic exposure of rats to enflurane 200 ppm: No evidence of toxicity or teratogenicity.» British Journal of Anaesthesia. Vol. 54, p. 1097-1104. (1982).
  • ▲9.  Halsey, M.J. et al., «Maternal and paternal chronic exposure to enflurane and halothane : fetal and histological changes in the rat.» British Journal of Anaesthesia. Vol. 53, p. 203-215. (1981).
  • ▲10.  Strout, C.D. et al., «Effects of subanesthetic concentrations of enflurane on rat pregnancy and early development.» Environmental Health Perspectives. Vol. 21, p. 211-214. (1977).
  • ▲11.  Wharton, R.S., Mazze, R.I. et Wilson, A.I., «Reproduction and fetal development in mice chronically exposed to enflurane.» Anesthesiology. Vol. 54, p. 505-510. (1981).
  • ▲12.  Pope, W.D.B. et Persaud, T.V.N., «Foetal growth retardation in the rat following chronic exposure to the inhalation anesthetic enflurane.» Experientia. Vol. 34, no. 10, p. 1332-1333. (1978).
  • ▲13.  Saito, N., Urakawa, M. et Ito, R., «Influence of enflurane on fetus and growth after birth in mice and rats.» Oyo Yakuri (Pharmacometrics). Vol. 8, p. 1269-1276. (1974).
  • ▲14.  Peters, M.A. et Hudson, P.M., «Postnatal development and behavior in offspring of enflurane exposed pregnant rats.» Archuives Internationales de Pharmacodynamie et de Therapie. Vol. 256, p. 134-144. (1982).
  • ▲15.  Health Council of the Netherlands : Dutch Expert Committee for Compounds toxic to reproduction, Enflurane : Evaluation of the effects on reproduction, recommendation for classification. Vol. 12 OSH. The Hague : Health Council of the Netherlands. (2002).   http://www.gezondheidsraad.nl/en/publications/enflurane
  • ▲16.  Ott, G.M., Diller, W.F. et Jolly, A.T., «Respiratory effects of toluene diisocyanate in the workplace : a discussion of exposure-response relationships.» Critical reviews in toxicology. Vol. 33, no. 1, p. 1-59. (2003). [AP-001046]
  • ▲17.  Cameron, A.M. et al., «Inhalation of enflurane and halothane at subanesthetic concentrations and effects on circulating serum testosterone, luteinizing hormone and follicle-stimulating hormone in the male rats..» Toxicology Letters. Vol. 19, p. 333-338. (1983).
  • ▲18.  Baden, J.M. et al., «Metabolic and toxicologic studies with enflurane in Swiss/ICR mice.» Journal of Environmental Pathology and Toxicology. Vol. 4, p. 293-303. (1980).
  • ▲19.  Baden, J.M. et al., «Lack of toxicity of enflurane on male reproductive organs in mice.» Anesthesia and Analgesia. Vol. 61, p. 19-22. (1982).
  • ▲20.  IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks to Humans, Overall evaluations of carcinogenicity : an updating of IARC monographs volumes 1-42. IARC monographs on the evaluation of carcinogenic risks to humans, Supplement 7. Lyon : International Agency for Research on Cancer. (1987).   https://monographs.iarc.fr/wp-content/uploads/2018/06/Suppl7.pdf
    http://monographs.iarc.fr/
  • ▲21.  IARC Working Group on the Evaluation of Carcinogenic Risks of Chemical to Man, Cadmium, nickel, some epoxides, miscellaneous industrial chemicals and general considerations on volatile anaesthetics. IARC monographs on the evaluation of carcinogenic risks of chemical to man, Vol. 11. Lyon : International Agency for Research on Cancer. (1976).   https://monographs.iarc.fr/wp-content/uploads/2018/06/mono11.pdf
    http://www.iarc.fr
  • ▲22.  American Conference of Governmental Industrial Hygienists, 2019 TLVs® and BEIs® : threshold limit values for chemical substances and physical agents and biological exposure indices. Cincinnati (OH) : ACGIH. (2022). [NO-003164]   http://www.acgih.org
  • ▲23.  Eger, E.I. et al., «A test of the carcinogenicity of enflurane, isoflurane, halothane, methoxyflurane, and nitrous oxide in mice.» Anesthesia and Analgesia. Vol. 57, p. 678-694. (1978).
  • ▲24.  Baden, Jeffrey M., Egbert, Barbara et Mazze, Richard I., «Carcinogen bioassay of enflurane in mice.» Anesthesiology. Vol. 56, p. 9-13. (1982). [ap-012976]

La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.