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Identification

Description


Principaux synonymes

Noms français :

  • Latex de caoutchouc naturel (protéines)

Noms anglais :

  • Natural rubber latex (proteins)
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Le latex de caoutchouc naturel et le caoutchouc naturel solide sont des matériaux différents qui se distinguent à la fois par leurs propriétés, leur composition, leur procédé de production et leurs utilisations respectives, bien qu'ils proviennent tous deux du latex brut extrait principalement de l'heavea brasiliensis.  

En effet, l'heavea brasiliensis est la source d'un polymère de haut poids moléculaire, le cis-polyisoprène-1,4 linéaire, à la base de ces deux matériaux. Le latex de caoutchouc fraîchement récolté est constitué principalement de 30 à 40 % de ce polymère et de 2 à 3 % de protéines, le tout dispersé dans un sérum aqueux. Les particules de caoutchouc se présentent sous forme de gouttelettes sphériques contenant le polymère cis-polyisoprène-1,4, enrobées d'un colloïde constitué de protéines, de lipides et de phospholipides. Les lutoïdes sont des vacuoles ayant un pH interne faible qui agissent lors de la coagulation du latex en fournissant les protéines qui interagissent avec les particules de caoutchouc. Quelques-unes des protéines ont été identifiées : la prényltransférase, présente à la fois dans le sérum et en association avec les particules de caoutchouc et le facteur d'élongation du caoutchouc (REF), associé aux particules de caoutchouc. L'héveine, la prohéveine et l'hévamine sont présentes dans les lutoïdes et présentent une activité d'inhibition des champignons contenant de la chitine.

Pour produire du caoutchouc naturel solide, il existe plusieurs types de procédés basés soit sur la coagulation, soit sur l'évaporation. Ces différents procédés permettent d'obtenir du caoutchouc naturel en feuilles, en blocs ou autres formes solides, de différentes qualités, et qui peuvent servir à la fabrication de différents objets de caoutchouc dont les pneus, les courroies de transmissions, les heurtoirs, les bases d'adhésifs, etc. Il existe plus de 200 additifs utilisés dans les matériaux de caoutchouc pour en modifier la texture, l'élasticité, la durabilité etc. Les principaux sont des accélérateurs de vulcanisation et des stabilisants (antioxydants ou autres). On dénombre aussi des plastifiants, des agents d'expansion, des coagulants, des lubrifiants, des pigments, des fragrances, etc.

Par contre, les produits minces dont l'épaisseur est limitée à quelques millimètres, tels que les condoms, les gants, les diaphragmes, les ballons, les tétines et les bandes élastiques ne sont pas fabriqués à partir de feuilles ou de blocs de caoutchouc solides mais sont plutôt faits par trempage ou extrusion à partir de latex de caoutchouc naturel, l'eau n'étant retirée du latex qu'une fois le produit formé. La faible épaisseur des produits suppose l'utilisation d'accélérateurs plus efficaces et des températures de vulcanisation plus faibles. Les différences de procédés auront une influence autant sur les propriétés des matériaux que sur leur composition. Depuis les années 80, pour satisfaire la demande croissante des marchés, les fabricants de produits de latex ont modifié leur procédé pour en réduire le coût et accélérer la production (suppression du dernier lavage, vulcanisation à chaud plutôt qu'en autoclave...). Ces modifications ont pu avoir pour résultat d'augmenter le taux résiduel de protéines dans les produits manufacturés faits de latex de caoutchouc naturel.

Précisons qu'on peut aussi obtenir du caoutchouc naturel de quelques autres plantes dont : parthenium argentum (guayule), le seul autre commercialement exploité, palaquium gutta, mimusops balata, spodilla (Amérique) et jelutong (Asie). Il semble que seul le latex de l'hevea brasiliensis contienne des protéines allergènes. De plus, le terme « latex » réfère aussi à toute émulsion de polymères, incluant les caoutchoucs synthétiques et les plastiques. Il existe donc aussi des latex synthétiques comme celui qui sert de base à la peinture dite au latex et aux produits de jointement et de calfatage.

Références

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La cote entre [ ] provient de la banque Information SST du Centre de documentation de la CNESST.